Fracture de l'humérus proximal

Selon la localisation et le déplacement de la fracture, celle-ci peut nécessiter une intervention chirurgicale

Histoire de la pathologie et anatomie

L’épaule est constituée de la partie haute (= proximale) de l’humérus (sur laquelle s’attachent les tendons de la coiffe des rotateurs) et de la scapula (omoplate).

Suite à une chute ou un traumatisme de l’épaule, la partie proximale de l’humérus peut se fracturer. Les différents fragments osseux fracturés peuvent de déplacer en raison de la traction exercée par les tendons qui s’insèrent dessus.

Les fractures sont plus fréquentes après 60 ans car l’os est plus fragile (ostéoporose).

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Quels sont les symptômes ?

Après la survenue de la fracture, l’épaule est gonflée, avec un hématome important, pouvant diffuser dans le bras et la poitrine.

La mobilisation de l’épaule est très douloureuse, est souvent limitée, voire impossible.

Quelles sont les possibilités thérapeutiques ?

Dans la majorité des cas, la fracture peut être traitée sans chirurgie ; on parle de traitement orthopédique. L’épaule sera immobilisée pendant 4 semaines dans une attelle, afin d’éviter le déplacement des fragments osseux, le temps que la consolidation commence.

Dans certains cas, le déplacement des fragments osseux est trop important ; sans intervention chirurgicale, la consolidation sera impossible, ou alors les fragments osseux consolideront dans une position anormale, pouvant laisser persister : des douleurs, un déficit des mobilités de votre épaule (raideur), et donc une gêne dans vos activités les plus courantes.

Principes du traitement NON chirurgical

Le Dr Baldairon peut vous proposer un traitement non chirurgical car la fracture est peu déplacée. Souvent, un scanner sera également demandé afin de visualiser parfaitement les différents fragments osseux.

Les bénéfices attendus de ce traitement sont :

  • la consolidation de la fracture, en évitant le déplacement de celle-ci.
  • la récupération des mobilités de votre épaule
  • la récupération d’une épaule indolore

Le traitement consiste en une immobilisation dans une attelle, pendant 4 semaines.

Suites de l’immobilisation :

Rééducation : dès la 5ème par auto-rééducation (protocole expliqué et remis au patient pour qu’il effectue quotidiennement lui-même les exercices à domiciles) et rééducation avec kinésithérapeute après la durée d’immobilisation, s’il y en a. Il faut compter habituellement en moyenne 3 à 6 mois de rééducation.

Arrêt de travail : habituellement 2 à 6 mois, selon votre profession.

Reprise de la conduite : 2-3 mois

Activités physiques / sports : 3 mois

Vous revoyez le Dr Baldairon en consultation à 1 mois, sauf si problème (contacter Zoé à son secrétariat au 05 33 09 51 41).

Risques :

Il existe quelques risques spécifiques à ce type de fractures.

– Le déplacement secondaire de la fracture : pouvant nécessiter une intervention chirurgicale.

– La pseudarthrose de la fracture : ou non consolidation de la fracture, après 6 mois. Elle peut occasionner des douleurs et devoir recourir à un traitement chirurgical.

– L’ostéonécrose de la tête humérale : variable en fonction du type de fracture. La fracture va interrompre la circulation sanguine au niveau de l’extrémité supérieure de l’humérus. L’os par manque d’oxygène va alors souffrir. Lorsque le processus devient irréversible par défaut d’oxygénation, on parlera de nécrose. Elle s’exprime par des douleurs plus ou moins importantes, et une raideur de l’épaule. Celle-ci peut se manifester dans les 2ans après la fracture.

– Un risque d’arthrose : la fracture a aussi pour conséquence de détériorer de façon plus ou moins importante et irréversible le cartilage. Ces lésions du cartilage peuvent conduire en quelques années à une véritable arthrose, source de douleurs et de raideur.

– Un risque de capsulite rétractile ou algodystrophie de l’épaule (enraidissement et douleur) : Cette complication ralentit la guérison de façon importante même si l’issue est le plus souvent favorable. Le délai de guérison peut alors être de 12 à 18 mois. On ne sait pas exactement d’où provient cette pathologie.

– Un risque de raideur : des séances de kinésithérapie seront prescrites afin d’éviter ce phénomène.

Principes du traitement chirurgical

Le Dr Baldairon peut vous proposer une ostéosynthèse de l’humérus car la fracture est très déplacée, est confirmée à la radiographie. Souvent, un scanner sera également demandé afin de visualiser parfaitement les différents fragments osseux.

Les bénéfices attendus de l’intervention sont :

  • la consolidation de la fracture, en position « anatomique »
  • la récupération des mobilités de votre épaule
  • la récupération d’une épaule indolore

Le traitement permet de repositionner les différents fragments osseux afin de reconstruire une épaule anatomiquement la plus proche de ce qu’elle était avant la fracture (= réduction de la fracture) et de stabiliser les fragments osseux avec un clou, une plaque, des vis, etc (= ostéosynthèse).

Différentes techniques d’ostéosynthèse sont disponibles (clou, plaque, vis, …).
Le choix sera fait en fonction de différents facteurs (le type de fracture, la qualité osseuse, l’état des tendons, …).

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Déroulement de l’intervention :

L’intervention se fait dans la majorité des cas en chirurgie ambulatoire (vous rentrez à votre domicile le jour même après l’intervention), sauf si vous vivez seul(e) à domicile ou que l’anesthésiste le contre indique.

L’intervention est réalisée sous anesthésie locorégionale (dans près de 90% des cas) associée à une anesthésie générale. L’anesthésie locorégionale permet d’éviter les douleurs post-opératoire pendant une vingtaine d’heures après la chirurgie.

L’intervention se déroule en position semi-assise comme si vous étiez dans un transat.

La durée de l’intervention se situe entre 30 min et 90 min selon le type de fracture.

Suites de l’intervention :

Pansements : à refaire 2x/semaine, et si besoin (imbibé ou décollé), par un(e) infirmier(e) à domicile.

Immobilisation : Certaines fractures nécessitent une immobilisation, entre 2 et 4 semaines. D’autres permettent une mobilisation immédiate de l’épaule.

Rééducation : Immédiate par auto-rééducation (protocole expliqué et remis au patient pour qu’il effectue quotidiennement lui-même les exercices à domiciles) et rééducation avec kinésithérapeute après la durée d’immobilisation, s’il y en a. Il faut compter habituellement en moyenne 3 à 6 mois de rééducation.

Arrêt de travail : habituellement 2 à 6 mois, selon votre profession.

Reprise de la conduite : 2-3 mois

Activités physiques / sports : 3 mois

Vous revoyez le Dr Baldairon en consultation à 2 mois, sauf si problème (contacter Zoé à son secrétariat au 05 33 09 51 41).

 Risques :

En dehors des risques liés à l’anesthésie, Il existe quelques risques spécifiques à ce type de chirurgie.

– Le déplacement secondaire de la fracture avec démontage du matériel d’ostéosynthèse, rare mais possible, surtout lorsque l’os est fragile (ostéoporose).

– La pseudarthrose de la fracture : ou non consolidation de la fracture, après 6 mois de la chirurgie. Elle peut occasionner des douleurs et devoir recourir à une reprise chirurgicale.

– L’ostéonécrose de la tête humérale : variable en fonction du type de fracture. La fracture va interrompre la circulation sanguine au niveau de l’extrémité supérieure de l’humérus. L’os par manque d’oxygène va alors souffrir. Lorsque le processus devient irréversible par défaut d’oxygénation, on parlera de nécrose. Elle s’exprime par des douleurs plus ou moins importantes, et une raideur de l’épaule. Celle-ci peut se manifester dans les 2ans après l’intervention.

– Un risque d’arthrose: la fracture a aussi pour conséquence de détériorer de façon plus ou moins importante et irréversible le cartilage. Ces lésions du cartilage peuvent conduire en quelques années à une véritable arthrose, source de douleurs et de raideur.

– Un risque de capsulite rétractile ou algodystrophie de l’épaule (enraidissement et douleur) : Cette complication ralentit la guérison de façon importante même si l’issue est le plus souvent favorable. Le délai de guérison peut alors être de 12 à 18 mois. On ne sait pas exactement d’où provient cette pathologie.

– Un risque d’infection du site opératoire est faible mais toujours présent (2%) qui peut nécessiter une reprise chirurgicale et un traitement antibiotique prolongé.

– Un risque d’hématome ou de saignement post-opératoire.

– Un risque de raideur : des séances de kinésithérapie seront prescrites afin d’éviter ce phénomène.

– Les cicatrices inesthétiques sont rares, est surtout aléatoires selon les individus.

– Les lésions nerveuses et vasculaires sont également rares lors d’une ostéosynthèse de l’humérus proximal.