RUPTURE TENDINEUSE DU GRAND PECTORAL

Un effort violent peut parfois provoquer l’arrachement du muscle sur son insertion humérale, accessible à une réparation.

Histoire de la pathologie et anatomie

Le muscle grand pectoral est le muscle de la poitrine.

Il s’insère sur le sternum, la clavicule, et l’humérus.

Une déchirure dans le corps musculaire ou une avulsion de son insertion sur l’humérus peut survenir, suite à une contraction violente ; au cours d’un port d’une charge lourde ou au développé-couché lors de la pratique de la musculation.

La prise orale ou les injections de stéroïdes sont des facteurs favorisants de rupture tendineuse.

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Quels sont les symptômes ?

Une rupture tendineuse du grand pectoral se traduit par une vive douleur associée à un claquement au moment de la rupture. Un hématome apparait sur la poitrine, ainsi qu’une déformation au niveau de l’insertion humérale du grand pectoral.

On retrouve également une perte de force et une fatigabilité du bras lors des gestes impliquant le muscle grand pectoral.

Principes du traitement chirurgical

Le Dr Baldairon vous a proposé une prise en charge chirurgicale pour votre rupture tendineuse pour plusieurs raisons : la lésion tendineuse est confirmée sur l’IRM ou l’échographie, et votre demande fonctionnelle motive un geste chirurgical pour limiter les séquelles.

Les bénéfices attendus de l’intervention sont :

  • Supprimer vos douleurs
  • La récupération de la force
  • Corriger la déformation esthétique

Le traitement consiste en une réinsertion du tendon sur son attache humérale.

En cas de délai tardif (> 3mois), il est souvent nécessaire de recourir à un renfort tendineux (en prélevant le tendon long palmaire de l’avant-bras ou un tendon ischio-jambier au niveau du genou par de petites incisions), car le muscle grand pectoral est rétracté.

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Déroulement de l’intervention

L’intervention se fait en chirurgie ambulatoire (vous rentrez à votre domicile le jour de l’intervention).

L’intervention est réalisée sous anesthésie locorégionale (dans près de 90% des cas) associée à une anesthésie générale. L’anesthésie locorégionale permet d’éviter les douleurs post-opératoire pendant une vingtaine d’heures après la chirurgie.

L’intervention se déroule en position semi-assise comme si vous étiez dans un transat.

La durée de l’intervention est d’environ 30 min.

Suites de l’intervention

Pansements : à refaire 1x/semaine, et si besoin (imbibé ou décollé), par un(e) infirmier(e) à domicile.

Immobilisation : Attelle « en rotation interne » pour 4 semaines.

Rééducation : Après les 4 semaines d’immobilisation, par auto-rééducation (protocole expliqué et remis au patient pour qu’il effectue quotidiennement lui-même les exercices à domiciles) et rééducation avec kinésithérapeute. Il faut compter habituellement en moyenne 3 à 6 mois de rééducation.

Arrêt de travail : habituellement 2 à 6 mois, selon votre profession (plus difficile si travailleurs manuels).

Reprise de la conduite : 6-8 semaines

Activités physiques / sports :  6 mois

Vous revoyez le Dr Baldairon en consultation à 2 mois, sauf si problème (contacter Zoé à son secrétariat au 05 33 09 51 41).

Risques liés à l’intervention

En dehors des risques liés à l’anesthésie, Il existe quelques risques spécifiques à ce type de chirurgie.

– La rupture itérative du tendon, qui est moins fréquente lorsque la rupture tendineuse est opérée dans les meilleurs délais (< 3 semaines).  

– Un risque de capsulite rétractile ou algodystrophie de l’épaule (enraidissement et douleur) : Cette complication ralentit la guérison de façon importante même si l’issue est le plus souvent favorable. Le délai de guérison peut alors être de 12 à 18 mois. On ne sait pas exactement d’où provient cette pathologie.

– Un risque d’infection du site opératoire est faible mais toujours présent (2%) qui peut nécessiter une reprise chirurgicale et un traitement antibiotique prolongé.

– Un risque d’hématome ou de saignement post-opératoire.

– Les lésions cutanées et Les cicatrices inesthétiques possibles, et dépendent de chaque patient.

– Les lésions nerveuses et vasculaires sont rares mais possible, notamment lorsque le tendon est rétracté.